PAUL,
ÉVÊQUE,
SERVITEUR DES SERVITEURS DE DIEU,
AVEC LES PÈRES DU SAINT CONCILE,
POUR QUE LE SOUVENIR S'EN MAINTIENNE À JAMAIS.
DÉCLARATION SUR LA LIBERTÉ RELIGIEUSE
DIGNITATIS HUMANAE
PRÉAMBULE
1. La dignité
de la personne humaine est, en notre temps, l’objet d’une conscience
toujours plus vive [1] ;
toujours plus nombreux sont ceux qui revendiquent pour l’homme la
possibilité d’agir en vertu de ses propres options et en toute libre
responsabilité ; non pas sous la pression d’une contrainte, mais guidé
par la conscience de son devoir. De même requièrent-ils que soit
juridiquement délimité l’exercice de l’autorité des pouvoirs publics,
afin que le champ d’une honorable liberté, qu’il s’agisse des personnes
ou des associations, ne soit pas trop étroitement circonscrit. Cette
exigence de liberté dans la société humaine regarde principalement les
biens spirituels de l’homme, et, au premier chef, ce qui concerne le
libre exercice de la religion dans la société. Considérant avec
diligence ces aspirations dans le but de déclarer à quel point elles
sont conformes à la vérité et à la justice, ce saint Concile du Vatican
scrute la sainte tradition et la doctrine de l’Église d’où il tire du
neuf en constant accord avec le vieux.
C’est pourquoi, tout d’abord,
le saint Concile déclare que Dieu a lui-même fait connaître au genre
humain la voie par laquelle, en le servant, les hommes peuvent obtenir
le salut et le bonheur dans le Christ. Cette unique vraie religion, nous
croyons qu’elle subsiste dans l’Église catholique et apostolique à
laquelle le Seigneur Jésus a confié le mandat de la faire connaître à
tous les hommes, lorsqu’il dit aux Apôtres : « Allez donc, de toutes les
nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père, et du Fils,
et du Saint-Esprit, et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai
prescrit » (Mt 28, 19-20). Tous les hommes, d’autre part, sont
tenus de chercher la vérité, surtout en ce qui concerne Dieu et son
Église ; et, quand ils l’ont connue, de l’embrasser et de lui être
fidèles.
De même encore, le saint
Concile déclare que ces devoirs concernent la conscience de l’homme et
l’obligent, et que la vérité ne s’impose que par la force de la vérité
elle-même qui pénètre l’esprit avec autant de douceur que de puissance.
Or, puisque la liberté religieuse, que revendique l’homme dans l’accomplissement
de son devoir de rendre un culte à Dieu, concerne l’exemption de
contrainte dans la société civile, elle ne porte aucun préjudice à la
doctrine catholique traditionnelle au sujet du devoir moral de l’homme
et des sociétés à l’égard de la vraie religion et de l’unique Église du
Christ. En outre, en traitant de cette liberté religieuse, le saint
Concile entend développer la doctrine des Souverains Pontifes les plus
récents sur les droits inviolables de la personne humaine et l’ordre
juridique de la société.
CHAPITRE PREMIER :
Doctrine générale sur la liberté religieuse
2. Objet et fondement de la
liberté religieuse
Ce Concile du Vatican déclare que la
personne humaine a droit à la liberté religieuse. Cette liberté consiste
en ce que tous les hommes doivent être exempts de toute contrainte de la
part tant des individus que des groupes sociaux et de quelque pouvoir
humain que ce soit, de telle sorte qu’en matière religieuse nul ne soit
forcé d’agir contre sa conscience ni empêché d’agir, dans de justes
limites, selon sa conscience, en privé comme en public, seul ou associé
à d’autres. Il déclare, en outre, que le droit à la liberté religieuse a
son fondement réel dans la dignité même de la personne humaine telle que
l’ont fait connaître la Parole de Dieu et la raison elle-même [2].
Ce droit de la personne humaine à la liberté religieuse dans l’ordre
juridique de la société doit être reconnu de telle manière qu’il
constitue un droit civil.
En vertu de leur dignité, tous les
hommes, parce qu’ils sont des personnes, c’est-à-dire doués de raison et
de volonté libre, et, par suite, pourvus d’une responsabilité
personnelle, sont pressés, par leur nature même, et tenus, par
obligation morale, à chercher la vérité, celle tout d’abord qui concerne
la religion. Ils sont tenus aussi à adhérer à la vérité dès qu’ils la
connaissent et à régler toute leur vie selon les exigences de cette
vérité. Or, à cette obligation, les hommes ne peuvent satisfaire, d’une
manière conforme à leur propre nature, que s’ils jouissent, outre de la
liberté psychologique, de l’exemption de toute contrainte extérieure. Ce
n’est donc pas sur une disposition subjective de la personne, mais sur
sa nature même, qu’est fondé le droit à la liberté religieuse. C’est
pourquoi le droit à cette exemption de toute contrainte persiste en
ceux-là mêmes qui ne satisfont pas à l’obligation de chercher la vérité
et d’y adhérer ; son exercice ne peut être entravé, dès lors que demeure
sauf un ordre public juste.
3. Liberté religieuse et relation
de l’homme à Dieu
Tout ceci est plus clairement manifeste
encore si l’on considère que la norme suprême de la vie humaine est la
loi divine elle-même, éternelle, objective et universelle, par laquelle
Dieu, dans son dessein de sagesse et d’amour, règle, dirige et gouverne
le monde entier, ainsi que les voies de la communauté humaine. De cette
loi qui est sienne, Dieu rend l’homme participant de telle sorte que,
par une heureuse disposition de la Providence divine, celui-ci puisse
toujours davantage accéder à l’immuable vérité. C’est pourquoi chacun a
le devoir et, par conséquent le droit, de chercher la vérité en matière
religieuse, afin de se former prudemment un jugement de conscience droit
et vrai, en employant les moyens appropriés.
Mais la vérité doit être cherchée selon
la manière propre à la personne humaine et à sa nature sociale, à savoir
par une libre recherche, par le moyen de l’enseignement ou de
l’éducation, de l’échange et du dialogue grâce auxquels les hommes
exposent les uns aux autres la vérité qu’ils ont trouvée ou pensent
avoir trouvée, afin de s’aider mutuellement dans la quête de la vérité ;
la vérité une fois connue, c’est par un assentiment personnel qu’il faut
y adhérer fermement.
Mais c’est par sa conscience que l’homme
perçoit et reconnaît les injonctions de la loi divine ; c’est elle qu’il
est tenu de suivre fidèlement en toutes ses activités, pour parvenir à
sa fin qui est Dieu. Il ne doit donc pas être contraint d’agir contre sa
conscience. Mais il ne doit pas être empêché non plus d’agir selon sa
conscience, surtout en matière religieuse. De par son caractère même, en
effet, l’exercice de la religion consiste avant tout en des actes
intérieurs, volontaires et libres, par lesquels l’homme s’ordonne
directement à Dieu : de tels actes ne peuvent être ni imposés ni
interdits par aucun pouvoir purement humain [3].
Mais la nature sociale de l’homme requiert elle-même qu’il exprime
extérieurement ces actes intérieurs de religion, qu’en matière
religieuse il ait des échanges avec d’autres, qu’il professe sa religion
sous une forme communautaire.
C’est donc faire injure à la personne
humaine et à l’ordre même établi par Dieu pour les êtres humains que de
refuser à l’homme le libre exercice de la religion dans la société, dès
lors que l’ordre public juste est sauvegardé.
En outre, par nature, les actes
religieux par lesquels, en privé ou en public, l’homme s’ordonne à Dieu
en vertu d’une décision intérieure, transcendent l’ordre terrestre et
temporel des choses. Le pouvoir civil, dont la fin propre est de
pourvoir au bien commun temporel, doit donc, certes, reconnaître et
favoriser la vie religieuse des citoyens, mais il faut dire qu’il
dépasse ses limites s’il s’arroge le droit de diriger ou d’empêcher les
actes religieux.
4. Liberté des groupes religieux
La liberté ou absence de toute
contrainte en matière religieuse qui revient aux individus doit aussi
leur être reconnue lorsqu’ils agissent ensemble. Des communautés
religieuses, en effet, sont requises par la nature sociale tant de
l’homme que de la religion elle-même.
Dès lors, donc, que les justes exigences
de l’ordre public ne sont pas violées, ces communautés sont en droit de
jouir de cette absence de contrainte afin de pouvoir se régir selon
leurs propres normes, honorer d’un culte public la divinité suprême,
aider leurs membres dans la pratique de leur vie religieuse et les
sustenter par un enseignement, promouvoir enfin les institutions au sein
desquelles leurs membres coopèrent à orienter leur vie propre selon
leurs principes religieux.
Les communautés religieuses ont
également le droit de ne pas être empêchées, par les moyens législatifs
ou par une action administrative du pouvoir civil, de choisir leurs
propres ministres, de les former, de les nommer et de les déplacer, de
communiquer avec les autorités ou communautés religieuses résidant dans
d’autres parties du monde, de construire des édifices religieux, ainsi
que d’acquérir et de gérer les biens dont ils ont besoin.
Les communautés religieuses ont aussi le
droit de ne pas être empêchées d’enseigner et de manifester leur foi
publiquement, de vive voix et par écrit. Mais, dans la propagation de la
foi et l’introduction des pratiques religieuses, on doit toujours
s’abstenir de toute forme d’agissements ayant un relent de coercition,
de persuasion malhonnête ou peu loyale, surtout s’il s’agit de gens sans
culture ou sans ressources. Une telle manière d’agir doit être regardée
comme un abus de son propre droit et une atteinte au droit des autres.
La liberté religieuse demande, en outre,
que les communautés ne soient pas empêchées de manifester librement
l’efficacité singulière de leur doctrine pour organiser la société et
vivifier toute l’activité humaine. La nature sociale de l’homme, enfin,
ainsi que le caractère même de la religion, fondent le droit qu’ont les
hommes, mus par leur sentiment religieux, de tenir librement des
réunions ou de constituer des associations éducatives, culturelles,
caritatives et sociales.
5. Liberté religieuse de la
famille
Chaque famille, en tant que société
jouissant d’un droit propre et primordial, a le droit d’organiser
librement sa vie religieuse à la maison, sous la direction des parents.
À ceux-ci revient le droit de décider, selon leur propre conviction
religieuse, de la formation religieuse à donner à leurs enfants. C’est
pourquoi le pouvoir civil doit leur reconnaître le droit de choisir en
toute liberté les écoles ou autres moyens d’éducation, et cette liberté
de choix ne doit pas fournir prétexte à leur imposer, directement ou
indirectement, d’injustes charges. En outre, les droits des parents se
trouvent violés lorsque les enfants sont contraints de suivre des cours
ne répondant pas à la conviction religieuse des parents ou lorsque est
imposée une forme unique d’éducation d’où toute formation religieuse est
exclue.
6. De la responsabilité à l’égard
de la liberté religieuse
Le bien commun de la société – ensemble
des conditions de vie sociale permettant à l’homme de parvenir plus
pleinement et plus aisément à sa propre perfection – consistant au
premier chef dans la sauvegarde des droits et des devoirs de la personne
humaine [4], le soin de
veiller au droit à la liberté religieuse incombe tant aux citoyens
qu’aux groupes sociaux, aux pouvoirs civils, à l’Église et aux autres
communautés religieuses, de la manière propre à chacun, en fonction de
ses devoirs envers le bien commun.
C’est pour tout pouvoir civil un devoir
essentiel que de protéger et promouvoir les droits inviolables de
l’homme [5]. Le pouvoir civil
doit donc, par de justes lois et autres moyens appropriés, assumer
efficacement la protection de la liberté religieuse, de tous les
citoyens et assurer des conditions favorables au développement de la vie
religieuse en sorte que les citoyens soient à même d’exercer
effectivement leurs droits et de remplir leurs devoirs religieux, et que
la société elle-même jouisse des biens de la justice et de la paix
découlant de la fidélité des hommes envers Dieu et sa sainte volonté [6].
Si, en raison des circonstances
particulières dans lesquelles se trouvent certains peuples, une
reconnaissance civile spéciale est accordée dans l’ordre juridique de la
cité à une communauté religieuse donnée, il est nécessaire qu’en même
temps, pour tous les citoyens et toutes les communautés religieuses, le
droit à la liberté en matière religieuse soit reconnu et sauvegardé.
Enfin, le pouvoir civil doit veiller à
ce que l’égalité juridique des citoyens, qui relève elle-même du bien
commun de la société, ne soit jamais lésée, de manière ouverte ou
occulte, pour des motifs religieux, et qu’entre eux aucune
discrimination ne soit faite.
Il s’ensuit qu’il n’est pas permis au
pouvoir public, par force, intimidation ou autres moyens, d’imposer aux
citoyens la profession ou le rejet de quelque religion que ce soit, ou
d’empêcher quelqu’un de s’agréger à une communauté religieuse ou de la
quitter. A fortiori, est-ce agir contre la volonté de Dieu et les droits
sacrés de la personne et de la famille des peuples que d’employer la
force, sous quelque forme que ce soit, pour détruire la religion ou lui
faire obstacle, soit dans tout le genre humain, soit en quelque région,
soit dans un groupe donné.
7. Limites de la liberté
religieuse
C’est dans la société humaine que
s’exerce le droit à la liberté en matière religieuse, aussi son usage
est-il soumis à certaines normes qui le règlent.
Dans l’usage de toute liberté doit être
observé le principe moral de la responsabilité personnelle et sociale :
la loi morale oblige tout homme et groupe social à tenir compte, dans
l’exercice de leurs droits, des droits d’autrui, de leurs devoirs envers
les autres et du bien commun de tous. À l’égard de tous, il faut agir
avec justice et humanité.
En outre, comme la société civile a le
droit de se protéger contre les abus qui pourraient naître sous prétexte
de liberté religieuse, c’est surtout au pouvoir civil qu’il revient
d’assurer cette protection ; ce qui ne doit pas se faire arbitrairement
et en favorisant injustement l’une des parties, mais selon des normes
juridiques, conformes à l’ordre moral objectif, qui sont requises par
l’efficace sauvegarde des droits de tous les citoyens et l’harmonisation
pacifique de ces droits, et par un souci adéquat de cette authentique
paix publique qui consiste dans une vie vécue en commun sur la base
d’une vraie justice, ainsi que par la protection due à la moralité
publique. Tout cela constitue une part fondamentale du bien commun et
entre dans la définition de l’ordre public. Au demeurant, il faut
observer la règle générale de la pleine liberté dans la société, selon
laquelle on doit reconnaître à l’homme le maximum de liberté et ne
restreindre celle-ci que lorsque c’est nécessaire et dans la mesure où
c’est nécessaire.
8. Formation à l’usage de la
liberté
De nos jours, l’homme est exposé à
toutes sortes de pressions et court le danger d’être privé de son libre
jugement personnel. Mais nombreux sont, d’autre part, ceux qui, sous
prétexte de liberté, rejettent toute sujétion et font peu de cas de
l’obéissance requise.
C’est pourquoi ce Concile du Vatican
s’adresse à tous, mais tout particulièrement à ceux qui ont mission
d’éduquer les autres, pour les exhorter à former des hommes qui, dans la
soumission à l’ordre moral, sachent obéir à l’autorité légitime et aient
à cœur la liberté authentique ; des hommes qui, à la lumière de la
vérité, portent sur les choses un jugement personnel, agissent en esprit
de responsabilité, et aspirent à tout ce qui est vrai et juste, en
collaborant volontiers avec d’autres.
C’est donc un des fruits et des buts de
la liberté religieuse que d’aider les hommes à agir avec une plus grande
responsabilité dans l’accomplissement de leurs devoirs au cœur de la vie
sociale.
CHAPITRE II :
La liberté religieuse à la lumière de la Révélation
9. La doctrine de la liberté
religieuse a ses racines dans la Révélation
Ce que ce Concile du Vatican déclare sur
le droit de l’homme à la liberté religieuse a pour fondement la dignité
de la personne, dont, au cours des temps, l’expérience a manifesté
toujours plus pleinement les exigences à la raison humaine. Qui plus
est, cette doctrine de la liberté a ses racines dans la Révélation
divine, ce qui, pour les chrétiens, est un titre de plus à lui être
saintement fidèles. En effet, bien que la Révélation n’affirme pas
explicitement le droit à l’exemption de toute contrainte extérieure dans
le domaine religieux, elle dévoile dans toute son ampleur la dignité de
la personne humaine, elle montre en quel respect le Christ a tenu la
liberté de l’homme dans l’accomplissement de son devoir de croire à la
Parole de Dieu, et elle nous enseigne de quel esprit doivent se pénétrer
dans leur action les disciples d’un tel Maître. Tout cela met bien en
relief les principes généraux sur lesquels se fonde la doctrine de cette
déclaration sur la liberté religieuse. Et tout d’abord, la liberté
religieuse dans la société est en plein accord avec la liberté de l’acte
de foi chrétienne.
10. Liberté de l’acte de foi
C’est un des points principaux de la
doctrine catholique, contenu dans la Parole de Dieu et constamment
enseigné par les Pères [7],
que la réponse de foi donnée par l’homme à Dieu doit être libre ; en
conséquence, personne ne doit être contraint à embrasser la foi malgré
lui [8]. Par sa nature même,
en effet, l’acte de foi a un caractère volontaire puisque l’homme,
racheté par le Christ Sauveur et appelé par Jésus Christ à l’adoption
filiale [9] , ne peut adhérer
au Dieu révélé, que si, attiré par le Père [10],
il met raisonnablement et librement sa foi en Dieu. Il est donc
pleinement conforme au caractère propre de la foi qu’en matière
religieuse soit exclue toute espèce de contrainte de la part des hommes.
Partant, un régime de liberté religieuse contribue, d e façon notable, à
favoriser un état de choses dans lequel l’homme peut être sans entrave
invité à la foi chrétienne, peut l’embrasser de son plein gré et la
confesser avec ferveur pendant toute sa vie.
11. Manière d’agir du Christ et
des Apôtres
Dieu, certes, appelle l’homme à le
servir en esprit et en vérité ; si cet appel oblige l’homme en
conscience, il ne le contraint donc pas. Dieu, en effet, tient compte de
la dignité de la personne humaine qu’il a lui-même créée et qui doit se
conduire selon son propre jugement et jouir de sa liberté. Cela est
apparu au plus haut point dans le Christ Jésus, en qui Dieu s’est
manifesté lui-même pleinement et a fait connaître ses voies. Le Christ,
en effet, notre Maître et Seigneur [11]
doux et humble de cœur [12]
a invité et attiré ses disciples avec patience [13].
Certes, il a appuyé et confirmé sa prédication par des miracles, mais
c’était pour susciter et fortifier la foi de ses auditeurs, non pour
exercer sur eux une contrainte [14].
Il est vrai encore qu’il a reproché leur incrédulité à ceux qui
l’entendaient, mais c’est en réservant à Dieu le châtiment au jour du
jugement [15]. Lorsqu’il a
envoyé ses Apôtres dans le monde, il leur a dit : « Celui qui aura cru
et aura été baptisé sera sauvé ; mais celui qui n’aura pas cru sera
condamné » (Mc 16, 16). Mais, reconnaissant que de l’ivraie avait
été semée avec le froment, il ordonna de les laisser croître l’un et
l’autre jusqu’à la moisson, qui aura lieu à la fin des temps [16].
Ne se voulant pas Messie politique dominant par la force [17],
il préféra se dire Fils de l’Homme, venu « pour servir et donner sa vie
en rançon pour une multitude » (Mc 10, 45). Il se montra le
parfait Serviteur de Dieu [18]
, qui « ne brise pas le roseau froissé et n’éteint pas la mèche qui fume
encore » (Mt 12, 20). Il reconnut le pouvoir civil et ses droits,
ordonnant de payer le tribut à César, mais en rappelant que les droits
supérieurs de Dieu doivent être respectés : « Rendez à César ce qui est
à César et à Dieu ce qui est à Dieu » (Mt 22, 21). Enfin, en
achevant sur la croix l’œuvre de la rédemption qui devait valoir aux
hommes le salut et la vraie liberté, il a parachevé sa révélation. Il a
rendu témoignage à la vérité [19],
mais il n’a pas voulu l’imposer par la force à ses contradicteurs. Son
royaume, en effet, ne se défend pas par l’épée [20],
mais il s’établit en écoutant la vérité et en lui rendant témoignage, il
s’étend grâce à l’amour par lequel le Christ, élevé sur la croix, attire
à lui tous les hommes [21].
Instruits par la parole et l’exemple du
Christ, les Apôtres suivirent la même voie. Aux origines de l’Église, ce
n’est pas par la contrainte ni par des habilités indignes de l’Évangile
que les disciples du Christ s’employèrent à amener les hommes à
confesser le Christ comme Seigneur, mais avant tout par la puissance de
la Parole de Dieu [22].
Avec courage, ils annonçaient à tous le dessein de Dieu Sauveur « qui
veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance
de la vérité » (1 Tm 2, 4) ; mais en même temps, vis-à-vis des
faibles, même vivant dans l’erreur, leur attitude était faite de
respect, manifestant ainsi comment « chacun d’entre nous rendra compte à
Dieu pour soi-même » (Rm 14, 12) [23]
, et, pour autant, est tenu d’obéir à sa propre conscience. Comme le
Christ, les Apôtres s’appliquèrent toujours à rendre témoignage à la
vérité de Dieu, pleins d’audace pour « annoncer la Parole de Dieu avec
assurance » (Ac 4, 31) [24]
devant le peuple et ses chefs. Une foi inébranlable leur faisait en
effet tenir l’Évangile comme étant en toute vérité une force de Dieu
pour le salut de tous les croyants [25].
Rejetant donc toutes les « armes charnelles [26]
», suivant l’exemple de douceur et de modestie donné par le Christ, ils
proclamèrent la Parole de Dieu avec la pleine assurance qu’elle était
une force divine capable de détruire les puissances opposées à Dieu [27]
et d’amener les hommes à croire dans le Christ et à le servir [28].
Comme leur Maître, les Apôtres reconnurent, eux aussi, l’autorité civile
légitime : « Il n’y a pas d’autorité qui ne vienne de Dieu », enseigne
l’Apôtre, qui en conséquence ordonne : « Que chacun se soumette aux
autorités en charge... Celui qui résiste à l’autorité se rebelle contre
l’ordre établi par Dieu » (Rm 13, 1-2) [29].
Mais, en même temps, ils ne craignirent pas de contredire le pouvoir
public qui s’opposait à la sainte volonté de Dieu : « Il faut obéir à
Dieu plutôt qu’aux hommes » (Ac 5, 29) [30].
Cette voie, d’innombrables martyrs et fidèles l’ont suivie en tous temps
et en tous lieux.
12. L’Église marche sur les pas du
Christ et des Apôtres
L’Église, donc, fidèle à la vérité de
l’Évangile, suit la voie qu’ont suivie le Christ et les Apôtres
lorsqu’elle reconnaît le principe de la liberté religieuse comme
conforme à la dignité de l’homme et à la Révélation divine, et qu’elle
encourage une telle liberté. Cette doctrine, reçue du Christ et des
Apôtres, elle l’a, au cours des temps, gardée et transmise. Bien qu’il y
ait eu parfois dans la vie du peuple de Dieu, cheminant à travers les
vicissitudes de l’histoire humaine, des manières d’agir moins conformes,
bien plus même contraires à l’esprit évangélique, l’Église a cependant
toujours enseigné que personne ne peut être amené par contrainte à la
foi.
Ainsi, le ferment évangélique a-t-il
longtemps agi dans l’esprit des hommes et beaucoup contribué à faire
reconnaître plus largement, au cours des temps, la dignité de la
personne humaine, et à faire mûrir la conviction qu’en matière
religieuse cette personne doit, dans la cité, être exempte de toute
contrainte humaine.
13. Liberté de l’Église
Parmi les choses qui concernent le bien
de l’Église, voire le bien de la cité terrestre elle-même, et qui,
partout et toujours, doivent être sauvegardées et défendues contre toute
atteinte, la plus importante est certainement que l’Église jouisse de
toute la liberté d’action dont elle a besoin pour veiller au salut des
hommes [31]. Elle est
sacrée, en effet, cette liberté dont le Fils unique de Dieu a doté
l’Église, qu’il a acquise de son sang. Elle est si propre à l’Église que
ceux qui la combattent agissent contre la volonté de Dieu. La liberté de
l’Église est un principe fondamental dans les relations de l’Église avec
les pouvoirs publics et tout l’ordre civil.
Dans la société humaine et devant tout
pouvoir public, l’Église revendique la liberté en tant qu’autorité
spirituelle instituée par le Christ Seigneur et chargée par mandat divin
d’aller par le monde entier prêcher l’Évangile à toute créature [32].
L’Église revendique également la liberté en tant qu’elle est aussi une
association d’hommes ayant le droit de vivre dans la société civile
selon les préceptes de la foi chrétienne [33].
Dès lors, là où existe un régime de
liberté religieuse, non seulement proclamée en paroles ou seulement
sanctionnée par des lois, mais mise effectivement et sincèrement en
pratique, là se trouvent enfin fermement assurées à l’Église les
conditions, de droit et de fait, de l’indépendance nécessaire à
l’accomplissement de sa divine mission, indépendance que les autorités
ecclésiastiques ont revendiquée dans la société avec de plus en plus
d’insistance [34]. En même
temps, les fidèles du Christ, comme les autres hommes, jouissent, sur le
plan civil, du droit de ne pas être empêchés de mener leur vie selon
leur conscience. Il y a donc bon accord entre la liberté de l’Église et
cette liberté religieuse qui, pour tous les hommes et toutes les
communautés, doit être reconnue comme un droit et sanctionnée
juridiquement.
14. Fonction de l’Église
Pour obéir au précepte divin : «
Enseignez toutes les nations » (Mt 28, 19), l’Église catholique
doit s’employer, sans mesurer sa peine, à ce « que la Parole de Dieu
accomplisse sa course et soit glorifiée » (2 Th 3, 1).
L’Église demande donc expressément à ses
fils « qu’avant tout se fassent des demandes, des prières, des
supplications, des actions de grâces pour tous les hommes... Voilà ce
qui est bon et ce qui plaît à Dieu, notre Sauveur, lui qui veut que tous
les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité »
(1 Tm 2, 1-4).
Mais les fidèles du Christ, pour se
former la conscience, doivent prendre en sérieuse considération la
doctrine sainte et certaine de l’Église [35].
De par la volonté du Christ, en effet, l’Église catholique est maîtresse
de vérité ; sa fonction est d’exprimer et d’enseigner authentiquement la
vérité qui est le Christ, en même temps que de déclarer et de confirmer,
en vertu de son autorité, les principes de l’ordre moral découlant de la
nature même de l’homme. En outre, les chrétiens doivent aller avec
sagesse au-devant de ceux qui sont au-dehors, et s’efforcer « dans
l’Esprit saint, avec une charité sans feinte, dans la parole de vérité »
(2 Co 6, 6-7) de répandre la lumière de vie en toute assurance [36]
et courage apostolique, jusqu’à l’effusion de leur sang.
Car le disciple a envers le Christ son
maître le grave devoir de connaître toujours plus pleinement la vérité
qu’il a reçue de lui, de l’annoncer fidèlement et de la défendre
énergiquement, en s’interdisant tout moyen contraire à l’esprit de
l’Évangile. Mais la charité du Christ le presse aussi d’agir avec amour,
prudence, patience, envers ceux qui se trouvent dans l’erreur ou dans
l’ignorance de la foi [37].
Il faut donc prendre en considération tant les devoirs envers le Christ,
Verbe vivifiant, qui doit être annoncé, que les droits de la personne
humaine et la mesure de grâce que Dieu, par le Christ, a accordée à
l’homme, invité à accueillir et à professer la foi de son plein gré.
15. Conclusion
Il est manifeste qu’aujourd’hui l’homme
souhaite pouvoir librement professer sa religion, en privé et en public
; bien plus, que la liberté religieuse est maintenant proclamée dans la
plupart des Constitutions comme un droit civil et qu’elle est
solennellement reconnue par des documents internationaux [38].
Mais il est des régimes, où, bien que la
liberté de culte religieux soit reconnue dans la Constitution, les
pouvoirs publics eux-mêmes s’efforcent de détourner les citoyens de
professer la religion et de rendre la vie des communautés religieuses
difficile et précaire.
Saluant avec joie les signes favorables
qu’offre notre temps, mais dénonçant avec tristesse ces faits
déplorables, le saint Concile demande aux catholiques, mais prie aussi
instamment tous les hommes d’examiner avec le plus grand soin à quel
point la liberté religieuse est nécessaire, surtout dans la condition
présente de la famille humaine.
Il est, en effet, manifeste que les
peuples sont aujourd’hui portés à s’unir toujours davantage ; que des
relations plus étroites s’établissent entre populations de culture et de
religion différentes ; que s’accroît la conscience prise par chacun de
sa responsabilité personnelle. Pour que des relations pacifiques et la
concorde s’instaurent et s’affermissent dans l’humanité, il est donc
nécessaire qu’en tous lieux, la liberté religieuse soit sanctionnée par
une garantie juridique efficace et que soient respectés les devoirs et
les droits suprêmes qu’ont les hommes de mener librement leur vie
religieuse dans la société.
Fasse Dieu, Père de tous les hommes, que
la famille humaine, à la faveur d’un régime assuré de liberté religieuse
dans la société, par la grâce du Christ et la puissance de l’Esprit
saint, parvienne à la sublime et éternelle « liberté de la gloire des
fils de Dieu » (Rm 8, 21.
Tout l’ensemble et chacun des points qui
ont été édictés dans cette déclaration ont plu aux Pères du Concile. Et
Nous, en vertu du pouvoir apostolique que Nous tenons du Christ, en
union avec les vénérables Pères, Nous les approuvons, arrêtons et
décrétons dans le Saint-Esprit, et Nous ordonnons que ce qui a été ainsi
établi en Concile soit promulgué pour la gloire de Dieu.
Rome, à Saint-Pierre, le 7 décembre
1965.
Moi, Paul, évêque de
l’Église catholique.
(Suivent les signatures des Pères)
Signatures des Pères
Moi, PAUL, évêque de l’Église catholique
† Ego FRANCISCUS titulo Ss. Ioannis et Pauli Presbyter Cardinalis
SPELLMAN, Archiepiscopus Neo-Eboracensis.
† Ego IACOBUS titulo Ss. Bonifacii et Alexii Presbyter Cardinalis DE
BARROS CÂMARA, Archiepiscopus S. Sebastiani Fluminis Ianuarii.
† Ego IOSEPHUS titulo S. Ioannis ante Portam Latinam Presbyter
Cardinalis FRINGS, Archiepiscopus Coloniensis.
† Ego ERNESTUS titulo S. Sabinae Presbyter Cardinalis RUFFINI,
Archiepiscopus Panormitanus.
† Ego ANTONIUS titulo S. Laurentii in Panisperna Presbyter Cardinalis
CAGGIANO, Archiepiscopus Bonaërensis.
Ego PETRUS titulo S. Praxedis Presbyter Cardinalis CIRIACI.
† Ego MAURITIUS titulo S. Mariae de Pace Presbyter Cardinalis FELTIN,
Archiepiscopus Parisiensis.
† Ego IOSEPHUS titulo S. Mariae de Victoria Presbyter Cardinalis
SIRI, Archiepiscopus Ianuensis.
† Ego STEPHANUS titulo S. Mariae Trans Tiberim Presbyter Cardinalis
WYSZYNSKI, Archiepiscopus Gnesnensis et Varsaviensis, Primas Poloniae.
† Ego BENIAMINUS titulo S. Vitalis Presbyter Cardinalis DE ARRIBA Y
CASTRO, Archiepiscopus Tarraconensis.
† Ego FERDINANDUS titulo S. Augustini Presbyter Cardinalis QUIROGA Y
PALACIOS, Archiepiscopus Compostellanus.
† Ego PAULUS AEMILIUS titulo S. Mariae Angelorum in Thermis Presbyter
Cardinalis LEGER, Archiepiscopus Marianopolitanus.
† Ego IOSEPHUS HUMBERTUS titulo Ss. Andreae et Gregorii ad Clivum
Scauri Presbyter Cardinalis QUINTERO, Archiepiscopus Caracensis.
† Ego ALOISIUS titulo S. Mariae Novae Presbyter Cardinalis CONCHA,
Archiepiscopus Bogotensis.
Ego IOSEPHUS titulo S. Priscae Presbyter Cardinalis DA COSTA NUNES.
Ego HILDEBRANDUS titulo S. Sebastiani ad Catacumbas Presbyter
Cardinalis ANTONIUTTI.
Ego EPHRAEM titulo S. Crucis in Hierusalem Presbyter Cardinalis
FORNI.
† Ego IOANNES titulo S. Mariae de Aracoeli Presbyter Cardinalis
LANDAZURI RICKETTS, Archiepiscopus Limanus, Primas Peruviae.
† Ego RADULFUS titulo S. Bernardi ad Thermas Presbyter Cardinalis
SILVA HENRIQUEZ, Archiepiscopus S. Iacobi in Chile.
† Ego LEO IOSEPHUS titulo S. Petri ad Vincula Presbyter Cardinalis
SUENENS, Archiepiscopus Mechliniensis-Bruxellensis.
† Ego IOSEPHUS titulo S. Athanasii Presbyter Cardinalis SLIPYI,
Archiepiscopus Maior Ucrainorum.
† Ego LAURENTIUS titulo S. Leonis I Presbyter Cardinalis JAEGER,
Archiepiscopus Paderbornensis.
† Ego IOSEPHUS titulo S. Crucis in via Flaminia Presbyter Cardinalis
BERAN, Archiepiscopus Pragensis.
† Ego MAURITIUS titulo D.nae N.ae de SS. Sacramento et Martyrum
Canadensium Presbyter Cardinalis ROY, Archiepiscopus Quebecensis, Primas
Canadiae.
† Ego IOSEPHUS titulo S. Teresiae Presbyter Cardinalis MARTIN,
Archiepiscopus Rothomagensis.
† Ego AUDOËNUS titulo S. Praxedis Presbyter Cardinalis MCCANN,
Archiepiscopus Civitatis Capitis.
† Ego LEO STEPHANUS titulo S. Balbinae Presbyter Cardinalis DUVAL,
Archiepiscopus Algeriensis.
† Ego ERMENEGILDUS titulo Reginae Apostolorum Presbyter Cardinalis
FLORIT, Archiepiscopus Florentinus.
† Ego FRANCISCUS titulo Ss. Petri et Pauli in via Ostiensi Presbyter
Cardinalis ŠEPER, Archiepiscopus Zagrabiensis.
Ego CAROLUS S. Mariae in Porticu Diaconus Cardinalis JOURNET.
† Ego ALBERTUS GORI, Patriarcha Hierosolymitanus Latinorum.
† Ego PAULUS II CHEIKHO, Patriarcha Babylonensis Chaldaeorum.
† Ego IGNATIUS PETRUS XVI BATANIAN, Patriarcha Ciliciae Armenorum.
† Ego IOSEPHUS VIEIRA ALVERNAZ, Patriarcha Indiarum Orientalium.
† Ego IOANNES CAROLUS MCQUAID, Archiepiscopus Dublinensis, Primas
Hiberniae.
† Ego ANDREAS ROHRACHER, Archiepiscopus Salisburgensis, Primas
Germaniae.
† Ego DEMETRIUS MOSCATO, Archiepiscopus Primas Salernitanus et
Administrator Perpetuus Acernensis.
† Ego HUGO CAMOZZO, Archiepiscopus Pisanus et Primas Sardiniae et
Corsicae.
† Ego ALEXANDER TOKI , Archiepiscopus Antibarensis et Primas Serbiae.
† Ego MICHAEL DARIUS MIRANDA, Archiepiscopus Mexicanus, Primas
Mexici.
† Ego FRANCISCUS MARIA DA SILVA, Archiepiscopus Bracharensis, Primas
Hispaniarum.
† Ego PAULUS GOUYON, Archiepiscopus Rhedonensis, Primas Britanniae.
† Ego ERNESTUS SENA DE OLIVEIRA, Archiepiscopus Conimbricensis.
Sequuntur ceterae subsignationes.
Ita est.
† Ego PERICLES FELICI
Archiepiscopus tit. Samosatensis
Ss. Concilii Secretarius Generalis
† Ego IOSEPHUS ROSSI
Episcopus tit. Palmyrenus
Ss. Concilii Notarius
† Ego FRANCISCUS HANNIBAL FERRETTI
Ss. Concilii Notarius
[1]
Jean XXIII, Encycl.
Pacem in terris, 11 avril 1963 : AAS 55 (1963), p. 279 ;
ibid., p. 265. – Pie XII, message radioph., 24 décembre 1944 :
AAS 37 (1945), p. 14.
[2]
Jean XXIII, Encycl.
Pacem in terris, 11 avril 1963 : AAS 55 (1963), p.
260-261. – Pie XII, Message radioph., 24 décembre 1942 : AAS 35
(1943), p. 19. – Pie XI, Encycl. Mit brennender Sorge, 14 mai
1937 : AAS 29 (1937), p. 160. – Léon XIII, encycl.
Libertas praestantissimum, 20 juin 1888 : Acta Leonis XIII, 8
(1888), p. 237-238.
[3]
.Jean XXIII, Encycl.
Pacem in terris, 11 avril 1963 : AAS 55 (1963), p. 270. –
Paul VI, Message radioph., 22 décembre 1964 : AAS 57 (1965), p. 181-182.
– Saint Thomas, Somme théologique, Ia IIae, q. 91, a. 4 c.
[4]
Jean XXIII, Encycl.
Mater et Magistra, 15 mai 1961 : AAS 53 (1961), p. 417. –
Idem, Encycl.
Pacem in terris, 11 avril 1963 : AAS 55 (1963), p. 273.
[5]
Jean XXIII, Encycl.
Pacem in terris, 11avril 1963 : AAS 55 (1963), p.
273-274. – Pie XII, Message radioph., 1er juin 1941 : AAS 33
(1941), p. 200.
[6]
Léon XIII, Encycl.
Immortale Dei, 1er novembre 1885 : ASS 18 (1885), p. 161.
[7]
Lactance, Divinarum Institutionum, liv. V, 19 : csel 19, p.
463-465 ; PL 6, 614-616 (liv. II, chap. 20). – Saint Ambroise,
Epistola ad Valentinianum Imp., Ep. 21 : PL 16, 1005. – Saint
Augustin, Contra litteras Petiliani, 83 : csel 52, p. 112 ; PL
43, 315 ; cf. C. 23, q. 5, c. 33 (ed. Friedberg, col. 939). –
Saint-Grégoire, Epistola ad Virgilium et Theodorum Episcopos
Massiliae Galliarum, Registrum Epistolarum, I, 45 : MGH Ep. 1, p. 72
; PL 77, 510-511 (liv. I, Ep. 47). – Idem, Epistola ad Ioannem
Episcopum Constantinopolitanum, Registrum Epistolarum III, 52 : MGH Ep.
1, p. 210 ; PL 77, 649 (liv. III, Ep. 53) ; cf. D. 45, C. 1 (ed.
Friedberg, col. 160). – Conc. Tolède. IV, c. 57 : Mansi 10, 633 ; cf. D.
45, c. 5 (ed. Friedberg, col. 161-162). – Clément III : X., V, 6, 9 (ed.
Friedberg, col. 774). – Innocent III, Epistola ad Arelatensem
Archiepiscopum, X., III, 42, 3 (ed. Friedberg, col. 646).
[8]
CIC, c. 1351. – Pie XII, allocution Ad Praelatos auditores
caeterosque officiales et administros Tribunalis S. Romanae Rotae, 6
octobre 1946 : AAS 38 (1946), p. 394. – Idem, Encycl.
Mystici Corporis, 29 juin 1943 : AAS 35 (1943), p. 243.
[9]
Ep 1, 5.
[10]
Jn 6, 44.
[11]
Jn 13, 13.
[12]
Mt 11, 29.
[13]
Mt 11, 28-30 ; Jn 6, 67-68.
[14]
Mt 9, 28-29 ; Mc 9, 23-24 ; 6, 5-6. – Paul VI, Encycl.
Ecclesiam suam, 6 août 1964 : AAS 56 (1964), p. 642- 643.
[15]
Mt 11, 20-24 ; Rm 12, 19-20 ; 2 Th 1, 8.
[16]
Mt 13, 30.40-42.
[17]
Mt 4, 8-10 ; Jn 6, 15.
[18]
Is 42, 1-4.
[19]
Jn 18, 37.
[20]
Mt 26, 51-53 ; Jn 18, 36.
[21]
Jn 12, 32.
[22]
1 Co 2, 3-5 ; 1 Th 2, 3-5.
[23]
Rm 14, 1-23 ; 1 Co 8, 9-13 ; 10, 23-33.
[24]
Ep 6, 19-20.
[25]
Rm 1, 16.
[26]
2 Co 10, 4 ; 1 Th 5, 8-9.
[27]
Ep 6, 11-17.
[28]
2 Co 10, 3-5.
[29]
1 P 2, 13-17.
[30]
Ac 4, 19-20.
[31]
Léon XIII, lettre Officio sanctissimo, 22 décembre 1887 : AAS
20 (1887), p. 269. – Idem, lettre Ex litteris, 7 avril
1887 : AAS 19 (1886), p. 465.
[32]
Mc 16, 15 ; Mt 28, 18-20. – Pie XII, Encycl.
Summi Pontificatus, 20 octobre 1939 : AAS 31 (1939), p.
445- 446.
[33]
Pie XI, lettre Firmissimam constantiam, 28 mars 1937 : AAS
29 (1937), p. 196.
[34]
Pie XII, Allocution Ci riesce, 6 décembre 1953 : AAS 45
(1953), p. 802.
[35]
Pie XII, Message radioph., 23 mars 1952 : AAS (1952), p.
270-278.
[36]
Ac 4, 29.
[37]
Jean XXIII, Encycl.
Pacem in terris, 11 avril 1963 : AAS 55 (1963), p.
299-300.
[38]
Jean XXIII, Encycl.
Pacem in terris, 11 avril 1963 : AAS 55 (1963), p.
295-296.
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